Publication de Salma Mabrouk - Deputee Al Massar
a pétition signée par 120 députés (chiffre donné par El Jarida) à l’encontre du député Mongi Rahoui , à qui on reproche à priori d’avoir porté atteinte à l’institution qu’est l’assemblée nationale et à ses représentants, est en elle même une terrible preuve de l’absence d’un esprit démocrate chez le groupe parlementaire d’Ennahdha (car l’idée vient d’une de ses députée) mais aussi chez la grande majorité des députés vu le nombre des signataires.
Quand on fait l’analyse de ce qu‘a dit Mongi Rahoui en séance plénière (car il s’agit à priori de cela), nous retrouvons des expressions du type « le peuple vomit l’assemblée », ou encore « vous êtes des gens cupides » (s’adressant à ses collègues), et ce lors de la polémique autour du projet de loi visant à donner l’autonomie financière à l’assemblée et devant servir à augmenter la prime des parlementaires et à effectuer un rappel conséquent de plusieurs mois.
Est ce les expressions employées par Mongi qui ont ulcéré ses collègues, ou est ce plutôt le sujet brulant qu’il a soulevé ?
Mais que dire alors des « ya tajamo3 » proférés au petit bonheur la chance ? Ou encore des « ayadi el khafia », responsables de tous les malheurs du pays, propos jetés maintes fois à la face de l’opposition ? Ou encore de l’accusation d’être « effrayés » par le Coran, accusation proférée par un député Ennahdha, le livre saint brandi à bout de bras vers les députés de la kotla dimocratia… ?
Les débats au sein de l’assemblée sont souvent houleux, en plénière ou en commission, et les dérives verbales sont légions. La colère ressentie quand on est l’objet de propos acerbes est légitime. Et jusqu’à aujourd’hui, cela était admis par tout le monde comme étant le prix à payer pour accéder à un véritable échange démocratique.
Mais ceux qui vont jusqu’à passer par une pétition pour censurer un collègue, n’appartiennent définitivement pas au monde des démocrates…
Quelles peuvent être les conséquences de ce genre de pétition ? Le règlement intérieur (article 100 modifié) permet de pénaliser les débordements du type " troubles au déroulement des séances ou propos insultants envers l’assemblée ou son président " d’un député par sa privation de parole pendant 3 séances plénières pendant lesquelles il est « considéré absent », la décision étant prise par le bureau de l’assemblée à la majorité des voix. Cet article est déjà une caricature en lui même, il ne lui manque que l’évacuation manu militari du député "coupable" (amendement proposé par Ennahdha et refusé de justesse lors du vote)…
La liberté d’expression est menacée à tous les niveaux.
Personne n’en réchappe, ni journaliste (rédacteur d’Ettounsia, Zied El heni, Olfa Riahi), ni artiste (sculptrice d’El Abdelya , rappeur Weld El 15), ni intélligencia ( Raja Ben Slama), ni conseiller du président ( Ayoub Massoudi)…ni même député (sensé être la voix libre des citoyens) …Les accusations fusent à la vitesse de l’éclair, se basant sur des principes à la carte du type atteinte « à l’ordre public », « aux bonnes mœurs », « à la sacralité de l’armée », « à la sécurité nationale », ou encore « diffamation » ou « assertions mensongères »…Et les tribunaux s'appliquent à les convertir en punitions dissuasives dans un trop grand nombre de cas...
Et contrairement à l’adage populaire, chez nous, « après la pluie, vient le vent » car le gouvernement propose maintenant un projet de loi sur la protection des forces de l’ordre qui contient des articles capables d’envoyer une bonne moitié des citoyens devant les tribunaux pour « affront à représentant de l'ordre public»…
Quand on fait l’analyse de ce qu‘a dit Mongi Rahoui en séance plénière (car il s’agit à priori de cela), nous retrouvons des expressions du type « le peuple vomit l’assemblée », ou encore « vous êtes des gens cupides » (s’adressant à ses collègues), et ce lors de la polémique autour du projet de loi visant à donner l’autonomie financière à l’assemblée et devant servir à augmenter la prime des parlementaires et à effectuer un rappel conséquent de plusieurs mois.
Est ce les expressions employées par Mongi qui ont ulcéré ses collègues, ou est ce plutôt le sujet brulant qu’il a soulevé ?
Mais que dire alors des « ya tajamo3 » proférés au petit bonheur la chance ? Ou encore des « ayadi el khafia », responsables de tous les malheurs du pays, propos jetés maintes fois à la face de l’opposition ? Ou encore de l’accusation d’être « effrayés » par le Coran, accusation proférée par un député Ennahdha, le livre saint brandi à bout de bras vers les députés de la kotla dimocratia… ?
Les débats au sein de l’assemblée sont souvent houleux, en plénière ou en commission, et les dérives verbales sont légions. La colère ressentie quand on est l’objet de propos acerbes est légitime. Et jusqu’à aujourd’hui, cela était admis par tout le monde comme étant le prix à payer pour accéder à un véritable échange démocratique.
Mais ceux qui vont jusqu’à passer par une pétition pour censurer un collègue, n’appartiennent définitivement pas au monde des démocrates…
Quelles peuvent être les conséquences de ce genre de pétition ? Le règlement intérieur (article 100 modifié) permet de pénaliser les débordements du type " troubles au déroulement des séances ou propos insultants envers l’assemblée ou son président " d’un député par sa privation de parole pendant 3 séances plénières pendant lesquelles il est « considéré absent », la décision étant prise par le bureau de l’assemblée à la majorité des voix. Cet article est déjà une caricature en lui même, il ne lui manque que l’évacuation manu militari du député "coupable" (amendement proposé par Ennahdha et refusé de justesse lors du vote)…
La liberté d’expression est menacée à tous les niveaux.
Personne n’en réchappe, ni journaliste (rédacteur d’Ettounsia, Zied El heni, Olfa Riahi), ni artiste (sculptrice d’El Abdelya , rappeur Weld El 15), ni intélligencia ( Raja Ben Slama), ni conseiller du président ( Ayoub Massoudi)…ni même député (sensé être la voix libre des citoyens) …Les accusations fusent à la vitesse de l’éclair, se basant sur des principes à la carte du type atteinte « à l’ordre public », « aux bonnes mœurs », « à la sacralité de l’armée », « à la sécurité nationale », ou encore « diffamation » ou « assertions mensongères »…Et les tribunaux s'appliquent à les convertir en punitions dissuasives dans un trop grand nombre de cas...
Et contrairement à l’adage populaire, chez nous, « après la pluie, vient le vent » car le gouvernement propose maintenant un projet de loi sur la protection des forces de l’ordre qui contient des articles capables d’envoyer une bonne moitié des citoyens devant les tribunaux pour « affront à représentant de l'ordre public»…
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