Mon ami et non moins talentueuse Souha Ben Othman a ecrit une lettre ouverte a Rached Ghanouchi, dont voici la traduction faite par TUNISCOPE
Voici la traduction approximative du texte rédigé par Mme Souha Ben Othman :
« Je m’adresse à vous, en mon nom et au nom de plusieurs jeunes Tunisiens et Tunisiennes fiers de leur appartenance et de leur identité arabo-musulmane. Évidemment vous ne nous connaissez pas. Mais nous vous connaissons et nous avons défendu votre droit à l’existence politique.
Je voyais en votre personne une grande partie de la solution. Or suite aux élections du 23 Octobre, je n’ai vu en vous et Ennahdha qu’une difficulté puisque la révolution, que nous, jeunes Tunisiens, nous avons fomentée, est devenue un jouet que vous manipulez suivant vos intérêts politiques et personnels.
M. Rached Ghannouchi, mettez un terme à cette mascarade car nous ne vous permettrons pas de voler notre révolution au nom de Dieu, notre dieu à tous. Vous ne pouvez être honnête avec les Tunisiens et Tunisiennes étant donné que ce qui vous intéresse, depuis plus de trente ans déjà, est le pouvoir. Chose qui nous ait manifeste, à présent.
Dès que la répression s’est abattue sur la Tunisie, vous avez quitté le navire et vous avez abandonné les militants islamistes, arrêtés, torturés et tués, par la suite.
M.Rached Ghannouchi, n’oubliez pas, qu’à l’heure où vous savouriez, en compagnie de votre famille, la prospérité et la quiétude à Londres, ce pays « maçonnique, laïc, impérialiste, mécréant », la Gauche impie défendait les prisonniers et les victimes de la torture. Cette Gauche qui a assuré et défendu les Droits de l’Homme sans se soucier des différences politiques.
Non ! Non vous n’avez aucun rôle dans la révolution, pourtant vous avez dérobé le sang de nos martyrs. Vous ne voulez que la sédition et la division de la société entre croyants et mécréants. La différence entre vous et la Gauche est que vous avez milité pour le Pouvoir alors que la Gauche militait pour défendre les Droits de l’Homme, la pluralité politique et la liberté d’Expression.
Vous étiez absent pendant que les Tunisiens souffraient de corruption et d’injustice. En bref, vous avez altéré l’image de notre pays et vous êtes responsable de l’absence du concept d’Etat et de la politisation des ministères de l’Intérieur et de la Justice au profit de votre parti.
M. Rached Ghannouchi, nous continuerons à lutter pour notre pays, pour les générations futures. Il n’y a plus de place à la peur. Si notre révolution avait un acquis bien précis, est que les Tunisiens n’ont plus peur et la révolution n’a jamais été une partie du Sacré ».
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