Depuis ce grand 14 Janvier 2011, la grande majorité d’entre nous n’ont pas pu fêter la révolution même s’il y a eu 2 grandes manifestations importantes qui nous ont réuni sur l’Avenue Bourguiba a l’initiative de l’UGTT et pour la commémoration du 20 mars
J’aimerai dans un style rapide, faire mon évaluation de ce qui a été fait ou pas depuis ce fameux 14 janvier :
- Les aspects positifs :
- Ben Ali et sa famille sont partis. Le RCD a été démantelé en tant que
machine et en tant que parti
- Aujourd’hui nous sommes libres de nous exprimer même si des fois nous dépassons les limites du tolérable mais il y a une phase d’apprentissage
- Le paysage médiatique s’est nettement amélioré et nous nous intéressons avec d’avantage d’attention aux chaines de télévision et de radio locales
- Des partis politiques de diverses tendances ont été créés
- Nous connaissons mieux notre pays et sa composition ainsi que les maux qui le rongent
- Nous avons pu réaliser des élections libres et ouvertes pour la première fois depuis l’indépendance
- Une Assemblée Nationale Constituante a été votée et s’attèle a écrire une constitution
- Un gouvernement et un Président issus des urnes ont été désignés
- Une société civile qui a démontré qu’elle existait et que rien ne pourra se faire sans qu’elle n’en soit une partie prenante
- Les aspects négatifs
- La naissance de groupes salafistes de diverses tendances, allant des salafistes intolérant et n’acceptant d’autres principes que les leurs, jusqu’aux salafistes djihadistes
- Un gouvernement déséquilibré dans sa composition entre 3 partis qui se sont allies sans avoir de stratégie ni de programme commun
- Mis a part quelques dossiers, ceux qui ont abuse du pays, ceux qui ont torture, tue … ne sont pas inquiétés
- La justice transitionnelle tarde a se mettre en place
- Le traitement des dossiers des blesses de la révolution est très mal traite et aucune véritable reconnaissance de leur bravoure n’est annoncée mis a part quelques cliches
- Ennahdha qui est en train, comme le RCD, de se transformer en parti-Etat
- Les acquis de la République qui sont remis en cause par les islamiste
- Les 2 partenaires de Ennahdha, le CPR et ETTAKATOl, qui devaient profiter de leur présence au gouvernement pour se renforcer, sont au contraire, en train de s’affaiblir et de voire leurs cadres et leur électorat les quitter
- Les partis politiques de l’opposition qui n’arrivent pas encore a changer de discours, de changer de leader et qui demeurent encore faibles pour faire le poids devant Ennahdha lors de prochaines échéances électorales
- La population qui se divise de plus en plus chaque fois entre croyants et laïcs, et bientôt entre riches et pauvres si l’on ne fait pas attention
Malgré toutes les difficultés que nous rencontrons, je demeure pour ma part assez optimiste si on arrivait a :
- Contenir les salafistes
- On faisait revenir la sécurité dans le pays et que la loi soit appliquée de la même manière pour tous
- Avoir au sein des institutions de l’Etat de vrai compétences et pas seulement des gens qui sont la pour leur appartenance a tel ou tel parti
- Structurer convenablement l’opposition et que celle-ci se débarrassait de certains leaders qui perdront les élections inéluctablement si jamais ils se présentaient. Leur militantisme n’est plus suffisant pour justifier leur présence à la tête des partis
- Démarrer rapidement la justice transitionnelle et pas la justice transactionnelle
- Et bien évidemment a continuer a être vigilants et défendre les acquis de la République et faire en sorte que la police et l’administration jouent leur rôle républicain et ne dépendent pas a chaque fois du parti qui prendra le pouvoir
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire