mardi 6 mars 2012

Budget 2012 : droit dans le mur


Une première lecture du nouveau budget de l’Etat par Hachemi Alaya révèle que le nouveau budget 2012 a été conçu essentiellement dans le but de contenter l’agitation sociale et apaiser les catégories sociales et les régions défavorisées le tout dans la perspective des prochaines échéances électorales. C’est donc un budget qui ne se projette que dans le court terme, sans souci réel du long terme.
Ce budget prévoit un taux de croissance de 3.5% contraire aux prévisions les plus optimistes ; un accroissement des recettes fiscales de 9.5%
Ce budget fait appel a des recettes NON RENOUVELABLES (cessions d’actifs de l’ancien régime, transactions fiscales…), un accroissement substantiel par rapport a 2011 de l’endettement tant intérieur (+54.1%) qu’extérieur (+68.8%) qui ne semble pas tenir compte de la situation réelle des banques tunisiennes et de la finance mondiale

Le budget de l’Etat 2012 a fait le choix de la relance de la consommation et des investissements sociaux improductifs. Augmentation des salaires, maintien a leur niveau des  produits de base indépendamment des hausses de prix internationaux… Les régions défavorisées auront des équipements qui tourneront a vide ou presque car les dépenses de fonctionnement requises pour les faire tourner, n’augmenteront que de 7.8% soit a un rythme sans rapport avec le rebond déjà réalisé en 2011 (+10.7%)

La relance par la consommation est un choix de politique qui fut déjà celui du régime déchu et qui n’a abouti qu’à exacerber les déficits public et extérieur. Une politique de soutien quais exclusif de la demande, même limitée dans le temps,  aboutit a une hausse importante des importations, du déficit extérieur, de l’inflation et de la dépréciation du dinar

La nouvelle loi des finances révèle une prise de risque pour l’avenir du pays. Par son manque de vision stratégique, le nouveau Budget ne peut qu’assombrir l’horizon pour l’investissement tant tunisien qu’étranger

Gouverner c’est, sinon prévenir l’avenir, du moins le préserver dira Hachemi Alaya

Gouverner, c’est aussi s’entourer des meilleures compétences qui existent dans le pays et c’est ce que semble ignorer ce gouvernement pour lequel ses couleurs politiques  et son succès aux prochaines élections compte bien d’avantage que par le vrai intérêt du pays.


Celui qui prendra la relève aura donc a gérer le lourd héritage du RCD et de Ben Ali, les hésitations des gouvernements Ghanouchi, Beji Caid Essebsi et le manque d’expérience, d’expertise et de vision de l’actuel gouvernement

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