Ce blog je l’avais créé en Juin 2011. Quelques mois après la chute de Ben Ali. J’y ai écrit plus de 600 publications avant de quasiment l’abandonner début 2018
Dans l’une de mes dernières publications j’avais écrit « Échaudés par des résultats de 2011 où les islamistes avaient gagné les élections à cause des divisions du clan d’en face, on avait pensé que les élections de 2019 seraient propices à des rassemblements pour chasser le spectre islamiste
Que non, les voilà qu’ils s’insultent sur les plateaux de télé et voilà que la moindre crise les divise chaque jour encore davantage.
Ils iront encore une fois en rangs dispersés en 2019... à moins qu’une force politique ne soit en mesure de créer la surprise en rassemblant le plus grand nombre de ceux qui auront été déçus de la gestion des affaires du pays après la victoire de 2014 »
Nous y sommes.
Les échecs s’étant succédés, les tunisiens ont décidé de changer radicalement de système politique en élisant un homme qui ne connait pas les salons feutrés, ne fréquente pas les argentiers du pays, n’a jamais possédé une voiture de luxe ni côtoyé les quartiers huppés
Voilà que celui que l’on surnommait ROBOCOP pour l’intonation de sa voix s’installe très vite dans le costume du Président. Il consulte, reçoit tout le monde et essaye de rattraper le temps perdu
Il s’entoure de gens comme lui, n’ayant pas fait partie du sérail, à quelques exceptions près
Certains ont peur de lui, peur qu’ils ne touche à leurs privilèges, ne serait-ce celui de leur façon de voir la Tunisie. Celle d’une élite qui a mis plusieurs décennies durant, un gros paravent sur une autre Tunisie dont les besoins sont bien différents.
Said homme providence ou homme de la descente ultime dans les abimes de l’enfer ?
On le verra mais cet homme qui jouit d’une reconnaissance populaire historique, influera certainement sur la suite des évènements dans le pays. Il ne semble pas être l’homme malléable que l’on pensait être
S’il est indiscutable que le temps est a l’économique, rien ne peut se développer si le modèle choisi n’est pas le bon
Si le modèle pour lequel nous optons ne tient pas compte des spécificités des tunisiens, la frange la plus large d’entre eux
Contrairement a d’autres, et surtout aux islamistes, je n’ai pas l’impression que Kais Said voudra casser avec le tissu social tunisien, mais il se veut l’homme d’une plus grande justice et une plus grande représentativité des tunisiens, a l’image de ceux qui l’ont élus
Place au gouvernement qui se doit lui aussi d’incarner les 73% des votants a la présidentielle mais aussi du reste de ceux qui n’ont pas voté Kais Said
Le système mis en place de 2011 a ce jour a montré ses énormes limites et ce n’est pas la dernière feuille de route d’Ennahdha qui y changera quelque chose
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