Il y a 7 ans, Ben Ali passait ses vacances a Dubaï. Sa famille régnait sur le pays en maitres absolus.
Les mouvements de protestation ne semblaient pas encore trop l'inquiéter et les islamistes considérés comme les pires ennemis de la République.
7 ans après, Rached Ghanouchi, bombant le torse, en compagnie de son confrère Rajeb Tayyip Erdogan, rentrait au palais de Carthage pour une réunion en tête a tête dans cette demeure qui a pestiféré les islamistes, les considérant comme ennemis de la République pendant plus de 50 ans.
Le départ de Ben Ali, un 14 Janvier 2011, avait soufflé un vent d'espoir sur le pays. Enfin libres!
7 ans après où en sommes nous?
Les islamistes ont mis leurs costumes, se sont rasés la barbe, refait un lifting et mis leurs plus belles cravates pour donner l'air d'avoir changé
Ils ont gagné de premières élections et cohabitent suite à de secondes élections. Elections qui de l'avis de tous, s'étaient déroulées dans un environnement démocratiques et dont personne n'a contesté les résultats
Sans eux, rien ne se fait. Hier traités de tous les noms, ils sont devenu de véritables partenaires du pouvoir, de la stabilité et l'instabilité du pays.
Ils ont mis en place, grâce a une ARP totalement acquise, un système politique hybride qui ne permet a personne de gouverner confortablement. Quelque soient les résultats des différentes élections, ils obtiendront toujours ce score minimal qui leur permettra de bloquer toutes les institutions de l'Etat si jamais ils se sentaient menacés.
7 ans après, le pays qui a changé d'autant de gouvernements en ce laps de temps que quasiment durant toute l'histoire du pays, se débat dans une crise économique et politique sans précédent
Ennahdha, encore elle, ne s'est pas contenté de contrôler l'assemblée, mais s'est associée a son ennemi d'hier, l'affaiblissant et l'éloignant de ses bases et de son vivier de compétences
Nidaa hier victorieux et portant les espoirs de centaines de milliers de tunisiennes et tunisiens, devient aujourd'hui leur cauchemar
Le parti du Président de la République ayant réussi a réunir toutes les composantes du pays, s'est disloqué et a enfanté une infinité de petits partis, dont les leaders sont ,pour la plus part, juste imbus de leurs personnes et n'ont rien a proposer de véritablement utile au pays.
Le Dinar s'est dégradé de façon exponentielle, atteignant la barre de 3 par rapport à l’Euro.
Le Tunisien moyen souffre. Il a de plus de plus de mal a boucler ses fins de mois et les performances des gouvernements successifs se limitent a leurs capacités a emprunter de l'argent pour payer leurs salaires et boucler leurs budgets.
La Tunisie, a été jusqu'a être classée pays paria par ses partenaires européens.
Certains, dont je fais parti, diront que nous avons gagné la liberté, que nos médias peuvent dire ce qu'ils veulent sans craindre la foudre de Carthage et que tout un chacun est en droit d'exprimer, boycotter ou condamner.
A quel prix avons acquis cette liberté qui nous est si chère ?
Aurons nous les moyens de nous en sortir?
Nous l'espérons beaucoup.
Mais nous savons aussi, que dans le court, moyen et long terme, outre le fait que nous avons du mal a créer de la richesse, le peu qu'on en créera, nous le consacrerons à payer nos dettes.
Nous savons aussi, que notre système d'éducation devient de plus en plus médiocre, et que la génération a venir risque d'être la pire de celles que le pays a enfanté.
Que nous reste-t-il à faire ?
D’abord, casser cette alliance Ennahdha/ Nidaa qui ne profite qu’a une poignée de personnes dont les intérêts sont connus que cela en termes de business ou pour échapper à la justice.
Que ceux qui ont gagné les élections assument leurs responsabilités et gouvernent, que ceux qui sont arrivés seconds, jouent leur rôle au sein de l’assemblée et deviennent une vrai opposition constructive.
Que les syndicats, se rendent compte de la situation catastrophique du pays et acceptent que des entreprises boiteuses soient vendues et que les revendications ne dépassent pas les capacités actuelles du pays.
Que la loi soit appliquée sur ceux qui n’ont pas remboursé leurs dettes à l’Etat lors des dernières élections afin que le nombre de partis diminue et que ceux qui restent et qui portent les mêmes idéologies fusionnent entre eux.
Que certains medias fassent preuve d’une plus grande maturité et que outre le fait qu’ils sont en droit de chercher le sensationnel pour gagner leurs vies, tiennent eux aussi compte de la fragilité du pays et de son contexte particulier.
Que nous nous remettions au travail de manière sérieuse et que nous projetons dans un horizon 2030 avec des plans d’actions et une vision pour cette période.
Car je le pense et j’en suis convaincu, a court termes, le pays va aller très mal dans la gestion de son quotidien et qu’il est indispensable de se projeter plus loin pour espérer s’en sortir
7 ans après, certains veulent une révolution et certains rêvent d’un mauve glorieux.
Ni le passé ne reviendra, ni révolution sans esprit laborieux et une vrai reforme de notre système éducatif ne réussira
Soyons conscients de ce qui se passe.
Les mouvements de protestation ne semblaient pas encore trop l'inquiéter et les islamistes considérés comme les pires ennemis de la République.
7 ans après, Rached Ghanouchi, bombant le torse, en compagnie de son confrère Rajeb Tayyip Erdogan, rentrait au palais de Carthage pour une réunion en tête a tête dans cette demeure qui a pestiféré les islamistes, les considérant comme ennemis de la République pendant plus de 50 ans.
Le départ de Ben Ali, un 14 Janvier 2011, avait soufflé un vent d'espoir sur le pays. Enfin libres!
7 ans après où en sommes nous?
Les islamistes ont mis leurs costumes, se sont rasés la barbe, refait un lifting et mis leurs plus belles cravates pour donner l'air d'avoir changé
Ils ont gagné de premières élections et cohabitent suite à de secondes élections. Elections qui de l'avis de tous, s'étaient déroulées dans un environnement démocratiques et dont personne n'a contesté les résultats
Sans eux, rien ne se fait. Hier traités de tous les noms, ils sont devenu de véritables partenaires du pouvoir, de la stabilité et l'instabilité du pays.
Ils ont mis en place, grâce a une ARP totalement acquise, un système politique hybride qui ne permet a personne de gouverner confortablement. Quelque soient les résultats des différentes élections, ils obtiendront toujours ce score minimal qui leur permettra de bloquer toutes les institutions de l'Etat si jamais ils se sentaient menacés.
7 ans après, le pays qui a changé d'autant de gouvernements en ce laps de temps que quasiment durant toute l'histoire du pays, se débat dans une crise économique et politique sans précédent
Ennahdha, encore elle, ne s'est pas contenté de contrôler l'assemblée, mais s'est associée a son ennemi d'hier, l'affaiblissant et l'éloignant de ses bases et de son vivier de compétences
Nidaa hier victorieux et portant les espoirs de centaines de milliers de tunisiennes et tunisiens, devient aujourd'hui leur cauchemar
Le parti du Président de la République ayant réussi a réunir toutes les composantes du pays, s'est disloqué et a enfanté une infinité de petits partis, dont les leaders sont ,pour la plus part, juste imbus de leurs personnes et n'ont rien a proposer de véritablement utile au pays.
Le Dinar s'est dégradé de façon exponentielle, atteignant la barre de 3 par rapport à l’Euro.
Le Tunisien moyen souffre. Il a de plus de plus de mal a boucler ses fins de mois et les performances des gouvernements successifs se limitent a leurs capacités a emprunter de l'argent pour payer leurs salaires et boucler leurs budgets.
La Tunisie, a été jusqu'a être classée pays paria par ses partenaires européens.
Certains, dont je fais parti, diront que nous avons gagné la liberté, que nos médias peuvent dire ce qu'ils veulent sans craindre la foudre de Carthage et que tout un chacun est en droit d'exprimer, boycotter ou condamner.
A quel prix avons acquis cette liberté qui nous est si chère ?
Aurons nous les moyens de nous en sortir?
Nous l'espérons beaucoup.
Mais nous savons aussi, que dans le court, moyen et long terme, outre le fait que nous avons du mal a créer de la richesse, le peu qu'on en créera, nous le consacrerons à payer nos dettes.
Nous savons aussi, que notre système d'éducation devient de plus en plus médiocre, et que la génération a venir risque d'être la pire de celles que le pays a enfanté.
Que nous reste-t-il à faire ?
D’abord, casser cette alliance Ennahdha/ Nidaa qui ne profite qu’a une poignée de personnes dont les intérêts sont connus que cela en termes de business ou pour échapper à la justice.
Que ceux qui ont gagné les élections assument leurs responsabilités et gouvernent, que ceux qui sont arrivés seconds, jouent leur rôle au sein de l’assemblée et deviennent une vrai opposition constructive.
Que les syndicats, se rendent compte de la situation catastrophique du pays et acceptent que des entreprises boiteuses soient vendues et que les revendications ne dépassent pas les capacités actuelles du pays.
Que la loi soit appliquée sur ceux qui n’ont pas remboursé leurs dettes à l’Etat lors des dernières élections afin que le nombre de partis diminue et que ceux qui restent et qui portent les mêmes idéologies fusionnent entre eux.
Que certains medias fassent preuve d’une plus grande maturité et que outre le fait qu’ils sont en droit de chercher le sensationnel pour gagner leurs vies, tiennent eux aussi compte de la fragilité du pays et de son contexte particulier.
Que nous nous remettions au travail de manière sérieuse et que nous projetons dans un horizon 2030 avec des plans d’actions et une vision pour cette période.
Car je le pense et j’en suis convaincu, a court termes, le pays va aller très mal dans la gestion de son quotidien et qu’il est indispensable de se projeter plus loin pour espérer s’en sortir
7 ans après, certains veulent une révolution et certains rêvent d’un mauve glorieux.
Ni le passé ne reviendra, ni révolution sans esprit laborieux et une vrai reforme de notre système éducatif ne réussira
Soyons conscients de ce qui se passe.
Bonne et heureuse année